Jean Dit Cazaux
Lettre ouverte A Monsieur Jacques SAUREL
La liberté d’écrire,
j’ai pris,
pour vous faire savoir s‘il en était besoin,
que je suis bien revenu du voyage imaginaire
auquel vous m’aviez convié.
Longtemps, après avoir franchi la lourde porte de bronze,
je reste encore troublé.
Les deux battants se sont refermés
laissant derrière eux,
un chemin extraordinaire
suscitant la surprise,
par la singularité des traits, le symbolisme souligné.
Sous forme,
d’empreintes, de signes, de reconnaissances,
la déambulation
devient alors parcours initiatiques.
Regardant à travers les deux hublots
dans un rectangle bleu ;
j’ai bien suivi les lignes, les pointillés
ou autres figures géométriques.
J’ai vu et je vous prie de croire,
des grands champs aux sillons tracés
par des mains immenses et talentueuses.
Seuls les rectangles, ou carrés
images silencieuses,
dessinées sur chaque toile,
n’ont pas de cicatrices ou de scarifications.
Sorte d’espaces réservés ,
où l’imaginaire des hommes peut trouver
du répit et ainsi se poser pour quelques instants.
Malgré une presque monochromie,
des émaux, des totems,
tachés de vert de gris,
de rouille,
de bleu d’acier,
obligeront
ceux qui vous connaissent peu,
d’aller à votre rencontre.
N’est ce pas là, l’ultime récompense ?
Je vous prie de croire, Cher Monsieur,
A mes sentiments amicaux,
Qui demeurent impressionnés.
Christian JEAN DIT CAZAUX Commissaire Priseur
Bordeaux Août 1998
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